Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/27

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Courtin.

J’ai demandé du solide… Dans le commerce, il nous faut du solide ! (Les remettant dans sa poche.) Je prierai ta sœur de me les ourler. Ah çà ! où est donc ton mari ?… Je ne l’ai pas encore vu…

Amélie.

Il ne tardera pas à se lever.

Courtin.

Comment, se lever ?

Amélie.

Oui… Il n’est pas très matinal.

Courtin.

À dix heures !

Amélie.

Et puis, hier, nous avons eu une journée très fatigante… Nous sommes allés voir une exposition de camélias…

Courtin.

Qu’est-ce que c’est que cela ?… Des fleurs ?…

Amélie.

Ah ! il y en avait de magnifiques !… Après, Georges m’a accompagnée chez ma modiste… et, en revenant, nous avons fait trois visites… trois !… et tout cela à pied !

Courtin.

Parbleu !… j’arrive bien de la gare d’Ivry.

Amélie.

Et, le soir, nous sommes allés au Gymnase voir la pièce nouvelle.

Courtin.

Des camélias ! des modistes !… Eh bien, et ses affaires… quand les fait-il ?