Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/291

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Scène II

Criqueville, Pagevin
Pagevin, à part, apercevant Criqueville près du poêle. Il a repris sa canne.

Comment ! il se chauffe ?…

Criqueville, ouvrant la porte du poêle, à part.

Pristi ! des andouillettes… Si je pouvais déjeuner ici !…

Pagevin, brandissant sa canne.

Monsieur, j’entends parfois la plaisanterie…

Criqueville, à part.

Encore la canne ! (Haut, la lui prenant des mains.) Mais, mon Dieu, que vous avez donc là un joli jonc !…

Pagevin, avec colère.

Monsieur !

Criqueville, mettant la main dans sa poche comme pour y chercher de l’argent.

Consentiriez-vous à vous en défaire ?

Pagevin, radouci.

Dame !… si j’en trouvais un bon prix ? (À part.) Est-ce qu’il va m’en donner deux cent cinquante francs ?

Criqueville, retirant sa main vide.

Ca suffit… j’ai un de mes amis qui est très amateur… je vous l’amènerai… mais il ne faut rien frapper avec… c’est très fragile !

Il reporte la canne au fond.