Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/308

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re page de mon carnet… avec cette maxime : "Flattons, mais ne filoutons pas ! "

Il écrit.

Montdouillard, le lorgnant.

Tiens ! ce monsieur a le dessin de mon septième gilet !… J’ai aveuglé trois femmes avec…

Il remonte.

Criqueville, humant l’air.

C’est étonnant comme ces andouillettes parfument la brise !… Si je les retournais ! (Il va au poêle et l’ouvre.) Pristi ! que j’ai faim !

Montdouillard, impatienté.

Mais ce tailleur n’en finit pas !… Et moi qui déjeune à midi, au Café de Paris !

Criqueville, à part.

Au Café de Paris ! (Refermant le poêle.) Ca vaut mieux que les andouillettes ! (Saluant familièrement Montdouillard.) Monsieur…

Montdouillard, de même.

Monsieur…

Criqueville, à part.

Il s’agit de faire jouer ma petite serinette… (Haut à Montdouillard, qui a ouvert son habit et découvert son gilet.) Dieu ! le joli gilet !… Ah ! le beau gilet !…

Montdouillard.

Franchement, comment le trouvez-vous ?

Criqueville.

Superbe ! délicieux ! abracadabrant !

Montdouillard.

Et de bon goût.