Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/345

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Flavigny.

Cela fait votre éloge !

Criqueville.

Je ne voudrais compter mes amis que parmi ces hommes sérieux, ces esprits lucides et pratiques… qui honorent la science et l’industrie…

Flavigny.

Très bien dit !

Criqueville.

Tenez, j’ai lu dernièrement un écrit d’un de ces hommes… vraiment utiles ! et je suis resté frappé d’admiration devant l’immensité de cette haute intelligence !…

Flavigny, redevenu froid et reprenant son journal.

Ah ! vous êtes bien heureux !

Criqueville, à part.

Il croit que je parle d’un de ses amis !…

Flavigny, ironiquement.

Et peut-on savoir le nom de cette merveille ?

Criqueville.

L’écrit était signé d’un nommé… Flavigny.

Flavigny.

Tiens ! (Il pose son journal.) Vous avez lu ça ?

Criqueville, avec feu.

Si je l’ai lu ! je l’ai lu et relu !

Flavigny, flatté.

Ah !

Criqueville, à part.

Bois du lait, va ! bois du lait !