Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/378

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our-propre… on ne la flatte pas, elle… on la place !… Quant à ces charmantes adulations qui nous font plaisir, j’en conviens… nous avons pour les payer ce que nous appelons la petite monnaie…

Criqueville.

La petite monnaie ?

Flavigny.

Oui, les cigares, les dîners, les billets de spectacle…

Criqueville, à part.

L’Hippodrome !

Flavigny.

Quant à la grosse monnaie, c’est une autre affaire !… Nous la gardons.

Criqueville.

Pour qui ?

Flavigny.

Mais… pour ceux qui peuvent servir nos intérêts ou pour ceux qui peuvent y nuire… ceux que nous craignons !

Criqueville.

Ah !… Merci de la leçon, monsieur, j’en profiterai. (À lui-même, avec découragement.) Allons, je me suis trompé de route !… je n’ai plus qu’à reprendre mon bout de cigare !… c’est triste !… un cigare qu’on rallume… ce n’est jamais bon !

Montdouillard, entrant radieux, à Flavigny.

Ah ! mon ami, embrassez-moi !

Flavigny.

Qu’y a-t-il ?

Montdouillard.

Je quitte le général… mon entrevue…