Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/422

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Mistral.

Tel que vous me voyez, messieurs, je viens de mettre le feu à la patache.

Loiseau.

Ah bah !

Bourgillon.

Sapristi ! on venait de la faire repeindre !

Mistral.

J’étais monté près du conducteur pour fumer un cigare… il y avait sur l’impériale des pièces d’artifice pour un imbécile de bourgeois de l’endroit… mon amadou a volé dessus… et pif ! paf ! pan ! fsst !…

Loiseau.

Un feu d’artifice ! oh ! que ça devait être joli.

Mistral.

Je n’ai eu que le temps de me jeter à bas… On a pu dételer les chevaux, mais la voiture est en cendres !

Loiseau.

Plus de patache !… À la bonne heure ! voilà des nouvelles !

Bourgillon, se frottant les mains.

Oui, c’est charmant ! c’est charmant !

Mistral, à Bourgillon.

Comment ! ça vous fait rire ?

Bourgillon.

Dame ! nous en avons si peu l’occasion.

Mistral.

C’est égal… voilà un cigare qui va me coûter cher ! J’attends le conducteur… je lui ai demandé l’addition…