Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/424

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Mistral

Ce mari-là se passe de sa femme
Et sans, je crois, ni geindre ni jeûner ;
C’est un farceur ; honni soit qui le blâme,
Entre garçons, j’aime fort à dîner.

Loiseau

Homme sans cœur, il rit loin de sa femme.
Moi, je voudrais, hélas ! toujours jeûner,
Mais, pour cacher le secret de mon âme,
Il me faudra, comme eux, très bien dîner.

Bourgillon sort par la droite.


Scène V

Loiseau, Mistral
Loiseau.

Ce cher Mistral !… tu vas donc devenir mon patron.

Mistral.

Oh ! ce n’est pas encore fait…

Loiseau.

Voilà quinze jours que le Bourgillon t’attend… Tu as flâné…

Mistral.

Ne m’en parle pas ! j’ai fait en route la rencontre d’une blonde charmante… ça m’a retardé.

Loiseau, avec passion.

Oh ! les blondes !

Mistral.

Plaît-il ?