Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/430

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ntretiens dans une douce erreur… je lui dis des mots d’amour… des bêtises… nous nous faisons de petits cadeaux… Avant de partir, elle m’a donné une bague de ses cheveux. (La montrant.) La voilà !

Mistral, à part.

C’est drôle ! elle ressemble à la mienne.

Bourgillon.

De mon côté, je lui ménage une surprise… (Tirant un petit cadre de sa poche.) Je lui ai fait encadrer ce daguerréotype… c’est un tableau de famille… me voici sur le devant avec ma femme, Loiseau dans le fond…

Mistral.

Ah ! Loiseau en est ?

Bourgillon.

Pour faire la perspective.

Mistral.

La femme, le mari, et… le premier clerc !… c’est complet !

Bourgillon, lui mettant le cadre sous les yeux.

C’est gentil, n’est-ce pas ?…

Mistral, regardant.

Ah ! fichtre !

Bourgillon.

Quoi donc ?

Mistral.

Cette dame ?

Bourgillon.

C’est madame Bourgillon !

Mistral, à part.

Ma veuve ! la belle blonde !