Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/47

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Chavarot.

Oui, monsieur.

Courtin, à Lorin.

Laisse-nous… (Lorin sort. À Chavarot.) Monsieur… vous faites l’exportation… Sept millions d’affaires par an…

Chavarot, étonné.

Mais…

Courtin, continuant.

Deux cent mille francs en compte courant à la banque de France… Caisse exactement ouverte de trois à cinq… jamais de protêts, bonne signature, parole en barre !…

Chavarot.

Monsieur, permettez…

Courtin, continuant.

Moi, j’ai une fille, dix-huit ans, jolie, bien élevée, pas trop de piano, je suis pressé… Voyons vos mains !

Chavarot, étonné.

Mes mains ?

Courtin, les regardant.

Très bien… Elles sont de calibre… Je vous offre ma fille !

Chavarot.

Hein ?… À moi ?

Courtin.

À vous.

Chavarot.

Pardon, monsieur… À qui ai-je l’honneur de parler ?

Courtin, avec fierté.

À la maison Courtin de Caen.