Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/95

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Amélie, à part.

C’est un système, un parti pris.

Courtin.

Cependant, Amélie…

Vatinelle.

Vous m’excusez, n’est-ce pas ? Quand on a une place…

Courtin.

Une place ! Ca n’empêche pas de causer avec sa femme !

Vatinelle.

Oh ! pas dans notre partie… beau-père.

Courtin.

Ah ! et quelle partie ?

Vatinelle.

Oh ! c’est une partie, voyez-vous… Quand vous la connaîtrez, vous en serez stupéfait… peut-être plus !

Courtin, à part.

Il paraît qu’il a attrapé une position magnifique, ce gaillard-là !

Vatinelle, à lui-même, consultant un dossier.

Ce procès est excellent… (Courtin s’approche de Vatinelle.) On l’a déjà perdu deux fois, mais ce n’est pas en France… c’est à Romorantin ! (À Courtin, se levant, ôtant son bonnet, et se plaçant une plume derrière l’oreille.) Ah ! j’oubliais !… J’ai invité à déjeuner un employé supérieur de mon administration.

Amélie.

Vous avez bien fait, mon ami.

Vatinelle.

M. Desbrazures.

Courtin, à part.

Le président du conseil, sans doute.