Tenez, j’ai là mon copie-lettres qui fait foi… (Il va le chercher.) Je vous ai écrit : "En réponse à votre honorée j’accepte la dot de cent quatre-vingt-dix mille francs."
C’est impossible !
Nous allons bien voir. (Lisant.) "Nous vous expédions par petite vitesse." Ce n’est pas ça !… (Lisant.) "Ma chère Lucie…" Tiens ! une lettre à ma femme ; c’est d’Albert.
Oui, je me suis amusé. (Bas à Muserolle.) Sapristi !… Vous l’avez donc mise sous presse ?
Non ! je me suis assis dessus… et je l’aurai imprimée avec mon… poids.
"Ma chère Lucie… Non, l’amitié ne suffit plus… Elle doit faire place à un sentiment plus vif.. Laissez tomber un regard d’amour sur l’homme qui vous a consacré sa vie."
Eh bien, s’il se tire de là !
"Son noble cœur est digne du vôtre…" (Très attendri) "Son noble coeur…" (serrant la main d’Albert.) Merci ! Ah ! Albert ! (Il l’embrasse, sanglotant) Il lui donne des conseils jusque dans le copie-lettres ! Ecoutez-le, madame, écoutez-le toujours.
Il fait passer Albert près de Lucie, après avoir donné le copie-lettres au marquis.