Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/274

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Arsène.

C’est moi que je lui piquais ses épingles.

Letrinquier.

C’est bien !… Vous vous tiendrez dans l’antichambre et vous annoncerez à haute et intelligible voix les personnes qui arriveront… Savez-vous annoncer ?

Arsène.

Dame !… un petit peu.

Letrinquier.

Voyons, annoncez-moi… J’entre chez le ministre… C’est une supposition… La porte s’ouvre à deux battants, et vous dites…

Il simule son entrée par la porte principale.

Arsène, annonçant.

V’là le bourgeois !

Mademoiselle Nina.

Hein ?

Letrinquier.

Mais non ! imbécile !… Vous dites : "M. Letrinquier !… avec déférence.

Arsène, annonçant.

M. Letrinquier, avec déférence !

Mademoiselle Nina, aidée de Victoire, lui met les housses sur les bras.

Tenez, emportez ça !

Arsène.

Alors c’est donc pas moi qui passera les gâteaux ?

Mademoiselle Nina.

Vous ferez ce qu’on vous dira.