Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/318

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Scène III

Tacarel, Durozoir
Durozoir.

Je ne vous le cache pas… je tremble comme une feuille.

Tacarel.

Voyons ! pas d’enfantillages ! arrangez votre cravate.

Il lui relève son faux col.

Durozoir.

Si j’allais ne pas lui plaire !

Tacarel.

Allons donc ! vous êtes encore très présentable… Quel âge avez-vous ?

Durozoir.

Mais… je frise mes cinquante-neuf !…

Tacarel.

Chut !… nous dirons quarante-neuf… Boutonnez votre habit…

Durozoir.

Mais comment cette idée de me marier vous est-elle venue… comme ça… tout à coup ?

Tacarel.

Vous êtes mon vérificateur, mon plus ancien commis… je vous estime, je vous aime… et je veux vous faire une position.

Durozoir.

Que vous êtes bon, monsieur Tacarel ! Et, dites-moi… (