Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/324

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Madame Champbaudet, avec élan.

Oh ! oui !… (Se reprenant.) Du moins, je le suppose…

Tacarel.

Il est beau de dire à un homme… quel que soit son âge : "Tiens ! voilà mon cœur ! donne-moi le tien !… et partons pour Asnières."

Il se lève.

Madame Champbaudet, troublée, se levant.

Certainement… (À part.) Pas un mot de mariage ! Viendrait-il m’offrir le déshonneur ?

Tacarel, à part.

Elle est émue… c’est le moment ! (Haut.) Madame Champbaudet… si un galant homme, un homme tendre et sensible… se présentait pour vous épouser… ?

Madame Champbaudet, avec passion.

Oh ! Paul ! j’attendais ce mot !

Tacarel.

Ah bah ! (À part.) Il fallait donc le dire ! (Haut.) Ainsi vous consentiriez à vous remarier ?

Madame Champbaudet, avec élan.

Oui !… oui !!… oui !!!…

Tacarel, à part.

À la bonne heure ! elle y va carrément. (Haut.) Ca suffit… attendez un moment… (Courant à la porte de gauche et appelant.) Monsieur Durozoir !… Monsieur Durozoir !…

Madame Champbaudet, étonnée, à part.

Qu’est-ce que c’est que M. Durozoir ?