Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/365

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Duplan, s’asseyant sur le canapé.

C’est en tôle… ou en zinc… je ne sais pas au juste… ça se place au-dessus de la cheminée… et ça tourne avec le vent… comme un petit moulin… C’est très gentil… je passe des heures à regarder ça… avec ma bonne… Seulement, quand le vent est trop fort, ça dégringole… mais on le repose. Je vous donnerai l’adresse du fabricant… ça coûte vingt-sept francs.

Carbonel, s’asseyant près de lui.

Ce n’est pas cher… mais vous comprenez… quand on n’est pas chez soi.

Madame Carbonel, assise de l’autre côté de la cheminée.

Nous n’avons pas envie de reconstruire la maison du propriétaire.

Carbonel.

Mais on ne vous voit presque plus, papa Duplan !

Duplan.

Que voulez-vous ! je ne viens plus à Paris que tous les six mois, pour toucher mes obligations… Ah ! ce n’est pas comme autrefois… je ne mettais pas le pied dans la capitale, sans aller prendre ma demi-tasse dans votre établissement… au café Carbonel.

Carbonel.

Ce cher Duplan… (À part.) Il a toujours la rage de me parler de mon café !

Duplan.

Je commençais par m’approcher du comptoir, pour rendre mes hommages à la belle madame Carbonel… comme nous vous appelions alors…

Madame Carbonel, flattée.

Vraiment !…