Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/399

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Duplan.

C’est possible… Mais, à Paris, le sang des doges est extrêmement rare… et, comme avec ton caractère tu finirais par me donner pour belle-fille quelque cabrioleuse de ton choix, je me suis occupé moi-même de te trouver une femme… elle ne descend pas des doges… je ne pense pas que Carbonel élève cette prétention… elle appartient à une excellente famille bourgeoise.

Maurice.

Est-elle jolie ?

Duplan.

Exceptionnellement jolie !

Maurice.

Ah !

Duplan.

Ca te fait sourire, drôle !

Maurice.

Un mot… Est-elle brune ou blonde ?

Duplan.

Adorable blonde !

Maurice.

Voilà une chance ! il y a très longtemps que je n’ai aimé de blondes… depuis un an, la veine est aux brunes.

Duplan.

Mais, cette fois, c’est sérieux… il ne s’agit pas de coqueter, il s’agit d’épouser.

Maurice.

C’est convenu… mais je demande à voir. (Berthe, valsant avec Jules, traverse le salon du fond de droite à gauche. Les apercevant.) Tiens ! Jules Priès !… bonjour !… (Voyant Bert