Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/405

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Berthe.

Vous deviez avoir bien peur ?

Maurice.

Je n’étais pas gai… lorsque le chef… un gros nez rouge… qui caressait de l’œil les bouteilles de bordeaux… proposa de les boire à la santé de mes oreilles avant de les couper.

Carbonel.

Ah ! je devine !

Madame Carbonel.

Tais-toi donc, Carbonel !

Berthe.

Laisse raconter, papa…

Maurice.

À peine en eurent-ils vidé quelques bouteilles, que je les vis tomber sur le gazon, fermer les yeux, et s’endormir d’un sommeil qui ressemblait horriblement à celui de l’innocence…

Carbonel.

Ah ! bravo !

Berthe.

Chut donc, papa !

Maurice.

J’ai fini, mademoiselle… Un quart d’heure après, mes amis arrivèrent et me ramenèrent en triomphe sur l’âne.

Carbonel.

Et les voleurs ?…

Maurice.

Au premier poste, nous avertîmes les gendarmes, qui