Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/495

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Jules.

Ton million lui a porté à la tête… c’est de l’ivresse, de la folie… et, si tu n’épouses pas sa fille, elle se mettra en quête d’un autre millionnaire…

Maurice.

Diable ! comment lui extirper cette idée-là de la cervelle ?… (Réfléchissant.) Attends… oui… oui… ce serait admirable de faire tomber ces bourgeois dans le piège… (À Jules.) J’ai besoin de toi… Peux-tu me donner une heure ?…

Jules.

Deux… trois… ma journée si tu veux…

Maurice, tirant un calepin de sa poche et écrivant.

Laisse-moi écrire un mot à mon père… oui… je pourrai revenir par le train de trois heures… (Pliant sa lettre et appelant.) Félix !… Félix !…

Le Jardinier, entrant.

Monsieur ?…

Maurice.

Dès que mon père rentrera, tu lui remettras ce billet.

Le Jardinier.

Oui, monsieur…

Maurice, à Jules.

Viens, je t’expliquerai tout en route.

Maurice et Jules sortent par le fond.