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neur et dix assistants ; le pouvoir législatif remis à une assemblée unique, qui est composée du gouverneur, des assistants et des députés, et qui, dans un temps donné, se divise en deux chambres (pour Rhode-Island, c’est en 1696 que se fit cet inévitable changement) ; je veux seulement extraire de cet acte ce qui concerne la liberté de religion, car c’est là qu’est la gloire de Rhode-Island, et si chaque colonie était prise pour la personnification d’un principe, Rhode-Island partagerait cet honneur avec le catholique Maryland, d’avoir inauguré et représenté dans le nouveau monde la tolérance religieuse. C’est assez pour rendre à jamais immortel le plus petit État de l’Union.

La charte commence par reproduire la pétition de Roger Williams et des autres demandeurs en concession d’une patente royale.

« Dans leur humble adresse, dit le roi Charles II[1], ils ont franchement déclaré qu’ils ont à cœur de prouver par une expérience éclatante, qu’un État très-florissant peut exister et se maintenir parfaitement parmi les Anglais nos sujets, avec une pleine liberté en matière de religion, et que la vraie piété fondée sur les principes de l’Évangile, donnera à la royauté la meilleure et la plus grande des sécurités, et mettra dans le cœur des hom-

  1. Voy. cette charte dans le tome IV des Collections, etc., p. 241 et suiv.