Page:Lacasse - Trois contes sauvages, 1882.djvu/27

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bre se répandit sur mes yeux, mon oreille entendit le bruit de personnes qui parlaient, puis je perdis connaissance.

Oh ! père qu’arriva-t-il alors ? Deux chasseurs étaient à l’aventure dans les bois, ils avaient levé un ours qu’ils poursuivaient sur la rivière ; le voici ! s’écria l’un d’eux, il est là écrasé sur la glace. Mets en joue, compagnon, et tire droit au cœur. Le fusil est à l’épaule, le doigt sur la détente ! une… deux… trois… tah ! le chien venait d’écraser la capsule qui n’était point bonne.

L’un des deux sauvages regardant attentivement dit demi tremblant. Par mon arc ! ce n’est pas un ours. Grand Dieu ! qu’est-ce ? Rapide comme la flèche, il s’élance vers l’objet entrevu : Quoi un être humain ! une de nos compatriotes ! Puis me relevant la