Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/105

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appartient à l’État ; que cet État s’appelle empire, royaume ou république. Histoire en main, on voit que la plupart des gouvernants des peuples, à bien peu d’exceptions près, ont persécuté l’Église du Christ. Jésus a passé en faisant le bien, et il a été persécuté ; l’Église a aussi passé en faisant le bien et elle est persécutée. Notre mère la Sainte Église catholique a une histoire bien glorieuse, mais cette gloire lui a coûté bien du sang et des larmes. Bien des soldats et bien des généraux de son armée militante sont tombés au champ de gloire ; notre mère, la Sainte Église, nous assure qu’ils n’ont que l’apparence de la mort, mais qu’en réalité ces héros ont reçu une nouvelle « naissance » et une vie immortelle de bonheur en récompense de leur brave fidélité à ses enseignements.

Dites, mes bons amis, cela ne vaut-il pas la peine de les imiter et de combattre pour nos écoles jusqu’à la victoire ? L’heure de la victoire appartient à Dieu ; il nous la donnera si nous combattons ; nous la perdrons si nous ne voulons pas prendre les armes de la prière persévérante et de l’action inlassable.

— Mais, me direz-vous, nos gouvernants ne sont pas persécuteurs et un Ministre de l’Instruction ne peut l’être.

— Bien loin de ma pensée de croire pour un instant que nos gouvernants de

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