Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/108

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jouit dans le cercle d’action à elle confié par Jésus-Christ son fondateur, elle fait entendre le « non licet » (ceci n’est pas permis) de saint Jean-Baptiste, défense qui a retenti aux oreilles des tyrans depuis près de 2,000 ans et leur résistance à la voix de Dieu leur a fait sacrifier tant de victimes innocentes.

Mais, mes chers amis, il ne faut pas oublier que le prêtre, sujet dévoué de l’Église, reste citoyen de la patrie. Il peut énoncer son opinion comme vous sur telle et telle mesure, user de son droit de vote. Il a tous les droits d’un citoyen. De même un ministre du gouvernement a tous les droits d’un fidèle et il peut aller à confesse et communier tous les jours s’il le veut. Le prêtre peut avoir une opinion personnelle sur l’opportunité d’une loi et la manifester dans ses rapports amicaux avec ses paroissiens qui peuvent différer d’opinion avec lui. Mais quand il explique du haut de la chaire un commandement de l’évêque, là, il parle comme le représentant de l’Église catholique et vous avez le devoir d’obéir sous peine de péché ou d’en appeler au tribunal de l’évêque ou du Saint-Père, à la décision duquel vous devrez vous soumettre.

Examinons maintenant le cas des curés dans leur conduite à l’égard des écoles mixtes.

Voici des politiciens qui réclament le vote des électeurs pour établir des écoles

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