Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/134

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aveuglément. On veut que chaque membre suive pas à pas le chemin tracé pour lui par nos règles, qui sont celles que la Sainte Église de Dieu nous a données. Les yeux de l’obéissance religieuse sont si vifs qu’ils découvrent les parvis du ciel. Il faut de bons yeux à l’obéissant pour toujours tenir le chemin tracé ; l’obéissance est la boussole qui fait éviter les écueils et conduit notre barque au port du salut : un pilote aveugle n’est bon à rien.

Un chemin sûr, qui conduit au bonheur, est ouvert devant les yeux du religieux. Ce chemin, Dieu lui donne la liberté de vouloir le suivre : il le suit, non pas en esclave, mais librement, parce qu’il le veut bien, aussi librement que celui qui embrasse un autre état pour son bonheur propre et celui de ses concitoyens.

Les méchants ennemis de l’Église catholique, critiquent en compagnie des démons de l’enfer, tout ce que celle-ci fait, trouvent les religieux bien insensés de travailler pour rien.

Pas un d’eux ne travaille pour rien : ils travaillent pour gagner le bon Dieu qui sera lui-même leur récompense éternelle.

Il est vraiment étonnant d’entendre ces méchants se moquer des religieux à propos de leur vœu d’obéissance, eux qui vouent une obéissance aveugle à des chefs qui ne veulent pas leur dire ce qu’ils leur com-

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