Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/162

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propre à la santé que les maisons de pierre de Montréal. Il n’aura pas si belle apparence, mais on ne vit pas d’apparences ; celles-ci ne sauvent ni le corps ni l’âme. Votre fils jouira des agréments de la vie sociale ; il a de proches voisins, des compagnons avec lesquels il va le soir faire la causette ; il a à sa disposition un bureau de poste pour écrire à ses parents et à une autre, s’il le veut. Surtout, il a un chemin pour aller à l’église remercier Dieu et lui demander son secours, pour aller faire son premier dimanche du mois, car il est un dévot du Sacré-Cœur. S’il ne l’est pas encore, il le sera bientôt, au milieu de la grande nature du bon Dieu.

J’ose espérer, mes bons amis, que nous sommes tous d’accord sur les points suivants : premièrement, — Que les chemins sont un moyen nécessaire de faire de la colonisation sur une grande échelle. (Les colons ont toujours devancé les chemins, même dans le temps que l’agriculture ne payait pas) ; secondement, — Que les parents sont obligés de penser pour leurs enfants, qui, eux, ne pensent nullement à leur avenir ; troisièmement, — Que des milliers de parents pourraient établir leurs enfants sur des terres neuves et ne le font pas.

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