Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/96

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a été immense durant ces dernières décades, et ne fait qu’augmenter de jour en jour, et le temps n’est pas éloigné où il suffira des doigts de la main pour compter les illettrés dans notre province.

Ceux qui patronnent une loi d’instruction obligatoire, dont l’origine seule suffit pour mettre les catholiques sur leurs gardes, ne se sont pas rendu compte de la marche triomphale de la cause de l’éducation parmi nos populations.

Chers compatriotes, il faut prier beaucoup et agir, toujours d’accord avec nos évêques, pour obtenir que cette question d’instruction obligatoire, si grosse de craintes justifiées par l’expérience, soit enterrée à jamais. Soumettez-vous à la loi actuelle que nos évêques acceptent et qui n’a rien d’injuste dans la Province de Québec. Envoyez vos enfants de 12 à 14 ans à l’école comme vos autres enfants. Exigez que vos jeunes garçons restent au collège tant que leur cours ne sera pas terminé. Vous-mêmes, aussi bien qu’eux et la patrie, y gagnerez.

Avant de terminer ce chapitre, je vous invite à venir déposer une couronne sur la tombe de l’honorable Charles de Boucherville.

C’est lui qui nous a donné la loi actuelle qui régit l’instruction publique dans la province de Québec.

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