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Le Batteur de Bans

le précédait en souriant. À un moment donné, elle se tourna de son côté, montrant le reste de la route à suivre, route fleurie conduisant à de splendides portes d’or, entr’ouvertes pour le recevoir, puis l’enfant déploya de mignonnes ailes et elle disparut.

Le lendemain, on trouva, ensevelis dans un banc de neige, le père Firmin et son cheval Zéphir…

Jamais plus, dorénavant, le vieux batteur de bans ne souffrirait du froid, dans les rues de la ville et sur les routes de la campagne : le père Firmin avait battu son dernier ban.