Page:Laclos - Les liaisons dangereuses, 1782, T01.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
du Rédacteur. 11

contre laquelle on trouvera beaucoup de fautes. J’aurois désiré aussi être autorisé à couper quelques Lettres trop longues & dont plusieurs traitent séparément, & presque sans transition, d’objets tout-à-fait étrangers l’un à l’autre. Ce travail, qui n’a pas été accepté, n’auroit pas suffi sans doute pour donner du mérite à l’ouvrage, mais lui aurait au moins ôté une partie de ses défauts.

On m’a objecté que c’étoient les lettres mêmes qu’on voulait faire connoître, & non pas seulement un Ouvrage fait d’après ces lettres ; qu’il serait autant contre la vraisemblance que contre la vérité, que de huit à dix personnes qui ont concouru à cette correspondance, toutes eussent écrit avec une égale pureté. Et sur ce que j’ai représenté que loin de-là, il n’y en avoit au contraire aucune qui n’eût fait des fautes graves, & qu’on ne manqueroit pas de critiquer ; on m’a répondu que tout Lecteur


A 6