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connue depuis longtemps. Il n’est pas de douleur locale, traumatique ou autre, qui ne cèdent au bout d’un temps variable, mais toujours assez court, aux applications rationnelles et intelligentes de l’eau, à la température plus ou moins basse.

L’action sédative s’explique très bien par le refoulement du sang de la périphérie vers le centre du torrent circulatoire. De là, ressort une autre conséquence, c’est l’émoussement de la sensibilité des papilles nerveuses sous-épidermiques lorsqu’on agit sur la peau, celui des nerfs, si le liquide est appliqué sur des lésions traumatiques récentes.

Outre l’action sédative, l’eau présente encore une autre propriété non moins importante, c’est l’action antiphlogistique qu’elle exerce sur les organes en proie à une inflammation vive.

Action antiphlogistique. — La pratique de tous les jours donne une preuve patente de ce fait. De même que l’on éteint un foyer embrasé en projetant de l’eau froide, de même l’on calme ou l’on éteint de la même façon la chaleur morbide des organes enflammés.

« Si l’on pouvait à son gré modifier la température, a dit quelque part M. Jules Cloquet, on pourrait empêcher l’inflammation de se développer ; on pourrait à volonté lui donner tous les degrés possibles d’intensité, la faire passer successivement par toutes les phases de son évolution ; en un mot, elle deviendra il entre les mains du médecin, une pâte