Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la route. Il ne va point par la ville et la campagne, une main sur son cœur et les yeux au ciel. C’est un être comme chacun de nous, et les notions de l’existence sont en lui pareilles à celles de tous les mortels. Mais s’il est une particularité à laquelle il se doive pourtant reconnaître, c’est à sa bonté, qui n’est autre que son amour de la vérité, c’est-à-dire de la sagesse, suivant l’acception antique : Σοφίϰ. Il n’est pas non plus le rêvasseur ignorant, amant de la lune, dont parle quelquefois la ’chronique ; le chercheur de rimes dont l’ingénuité confine à la niaiserie. Homo sum, et nihil humani a me alienum puto. C’est à lui, tout le premier, qu’il faut appliquer cette devise. « Il doit tout savoir, et plus encore, s’écrie le bon Banville, car sans une science profonde, solide et universelle, c’est en vain qu’il chercherait le mot propre et la justesse de l’expression ! »

Uaffirmation est sans réplique. Certes, c’est dans le savoir et ses spéculations que le génie lui-même entretient ses moyens d’existence ; c’est dans les capitalisations de