Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/44

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l’autre, longtemps sans progrès véritables, et que la défaveur a surtout gagnée à cause du refuge qu’elle paraît toujours offrir aux dogmes surnaturels et aux conceptions théistes, considérés par sa rivale comme préjugés d’un autre âge et de l’enfance des peuples, mais qui, déjà réagissante et secouant la désuétude, explorant l’occulte, interrogeant et confrontant tous les vieux grimoires du miracle, herméneutique, gnose ou théurgie, et peu à peu devenue la science psychique, semble vouloir retrouver partout l’identité créatrice, et l’exalter dans un neo-panthéisme radieux, où les découvertes du camp adverse sont appelées pour corroborer ses affirmations, cependant qu’en symbole et prophétie, tous les apôtres de la pensée humaine y conservent leur antériorité lumineuse, comme les religions toute leur beauté !

Sera-ce à la poésie d’édifier ce temple où les hommes viendraient communier dans la croyance universelle ? Je ne sais. Les Tables de la Loi nouvelle s’ofirent toutes blanches. Elle pourrait peut-être y écrire des hymnes.