Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/59

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 Je ne t’appris jamais quel mal nous vient ainsi.
Mais lorsque cntour tes seins tu sentis ma main prise,
Il fallut qu’un sanglot te soulage et me dise
Avec tout ton amour toute ta peine aussi.
 
Oh ! cet instant, et nous ! cet élan d’instinct fruste
Qui dans mon bras plus fort fut l’abri de douceur.
Où tu te fis petite afin d’y tenir juste.
Sauve du grand mystère où ta pauvre âme eut peur !

Je t’étreignis, je te berçai, pour m’abreuver
De ton sanglot, chérie, en voulant l’interrompre.
Et c’était moi, sais-tu, dont le cœur allait rompre
Qui ne pouvais rien dire à force d’éprouver...

Tout mon corps tressaillait ainsi qu’à des alarmes.
Et je cherchais là haut, parmi les astres d’or.
L’ineffable recours qui m’eût donné des larmes.
Défaillant de tendresse ou vibrant plus encor,