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fisante pour en expliquer les principaux phénomènes, et qu’elle est, outre cela, sujette à beaucoup d’autres difficultés qui la rendent tout à fait insoutenable.

On voit de là que le nombre des coups d’air, qui viennent frapper nos organes, doit nécessairement répondre au nombre des vibrations des particules des corps sonores. Donc, puisque dans les cordes de musique la durée de leurs vibrations ne dépend que de leur nature, et nullement des ébranlements extérieurs, on a la raison pour laquelle chaque corde rend généralement toujours le même ton, quelle que soit la manière avec laquelle on la mette d’abord en vibration, ce ton ne dépendant que de la grosseur, de la longueur et de la tension de la corde, comme on le savait déjà d’après la seule expérience. On appliquera encore le même raisonnement aux flûtes, dont les mouvements ont été prouvés semblables à ceux des cordes vibrantes ; et, si on veut juger par analogie, on pourra l’étendre à tous les autres corps sonores qui ont lieu dans la nature, et dont les oscillations ne paraissent pas susceptibles d’une juste estimation analytique.

56. Mais, pour retourner à notre formule, on a posé (35)

par conséquent on aura

et faisant les mêmes suppositions qu’au no 52, on trouvera

par ce moyen, on aura