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scisse donc

et par conséquent la vitesse de la propagation deviendra à très-peu près égale à

Cette conclusion paraît donc en quelque sorte favorable à l’hypothèse des ébranlements finis, mais elle perdra toute sa force pour peu qu’on s’arrête à l’examiner.

Par ce qu’on vient de trouver, on a

soit la longueur de l’onde aérienne excitée immédiatement par le corps sonore, il est clair que ne commencera à avoir une valeur que quand on aura

d’où il s’ensuit qu’au bout du temps le son sera parvenu jusqu’à la particule qui répond à l’abscisse

étant la vitesse que cette particule reçoit en même temps. Or, en premier lieu cette vitesse ne peut être qu’infiniment petite, puisqu’il serait absurde qu’une particule d’un fluide élastique reçût tout d’un coup une vitesse finie par l’action des autres parties adjacentes ; en second lieu, il est visible que la formule trouvée détruirait l’uniformité de la vitesse du son et la ferait dépendre en quelque sorte de la nature des ébranlements primitifs, ce qui est contraire à toutes les expériences.

Il serait, après cela, inutile de pousser plus loin l’approximation de la valeur de car, outre qu’il n’en résulterait que des termes moindres