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dans un même point et qu’on pourra par conséquent regarder comme autant de rayons sonores excités par l’ébranlement donné de la particule qui est à leur centre.

Ces rayons croîtront uniformément avec le temps, de sorte qu’au bout d’un temps quelconque leur longueur sera généralement exprimée par

on aura donc, pour la vitesse de la propagation du son dans chacun d’eux, la formule , dont la valeur se connaîtra en substituant au lieu de leurs valeurs particulières. Par ces substitutions, on aura les trois quantités suivantes :

qui constitueront pour ainsi dire autant d’espèces différentes de rayons sonores.

C’est une chose digne de remarque que la plus grande vitesse approche beaucoup de celle qu’on trouve par l’expérience ; car étant égal environ à pieds et à on aura et par conséquent qui est à très-peu près le nombre de pieds que le son parcourt dans une seconde, selon les expériences moyennes. Cependant il ne paraît pas que ce résultat soit encore capable de mettre la théorie d’accord avec l’expérience sur la vitesse de la propagation du son. Voici les raisons qui m’obligent à suspendre mon jugement là-dessus.

1o Nos formules ne sont qu’approchées et ne peuvent avoir lieu que pendant un temps assez court, après lequel chaque particule mobile doit être regardée comme un nouveau centre de rayons sonores.