Page:Lagrange - Œuvres (1867) vol. 1.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rable à la supposition que l’élasticité croisse dans une raison plus grande que la densité, puisqu’on sait que de très habiles Physiciens ont trouvé que, lorsque la densité est devenue quadruple de la naturelle, l’air ne se comprime plus que suivant une proportion moindre que celle des poids.

56. Au reste, il est clair que si l’hypothèse et en général avait exactement lieu dans la nature, la densité d’une particule d’air deviendrait nulle lorsque le poids comprimant serait nul, ce qui paraît renfermer quelque espèce de contradiction ; si donc, pour éviter un pareil inconvénient, on suppose que le poids comprimant soit proportionnel à quelque autre fonction de la densité, on satisfera tout à la fois à la théorie de la propagation du son et aux expériences de la compression de l’air, si on peut déterminer en sorte que

(en y mettant ), et qu’en même temps soit assez sensiblement proportionnel à tant que est contenu entre les limites et




chapitre vi.
réflexions sur la théorie des instruments à vent.

57. Dans le no LII des Recherches précédentes, j’ai réduit la théorie des flûtes à celle des oscillations d’une fibre élastique d’air dont les deux extrémités soient fixes, comme dans les cordes sonores ; mais cette supposition n’est pas exacte, car on sait que l’air renfermé dans le tuyau communique toujours avec l’air extérieur, ou de deux côtés comme dans toutes les espèces de flûtes, ou d’un côté seulement comme dans les trompettes, les cors de chasse, et dans les tuyaux d’orgue bouchés ; je vais donc maintenant avoir égard à ces circonstances.