Page:Lagrange - Œuvres (1867) vol. 1.djvu/362

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On sait que ces instruments, quelque figure qu’ils aient, donnent toujours, par une simple variation d’embouchure, tous les sons qui répondent aux nombres et il n’est pas difficile de voir, en appliquant aux formules générales du no 28 les remarques des numéros précédents, que cela demande nécessairement que les valeurs de soient comme dans les flûtes cylindriques. Or je ne vois point comment l’expression de du no 27 pourrait fournir de telles valeurs, pour a moins que les coefficients alternatifs ou ne fussent nuls, ainsi qu’on l’a déjà remarqué dans le no 32.

Au reste, quels que soient les mouvements des particules de l’air dans les instruments à vent, ils seront toujours renfermés dans les trois équations générales du no 10, dont nous avons donné une construction approchée dans le Chapitre précédent. Il est vrai que cette construction ne nous apprendra rien sur la nature des vibrations des particules, mais les équations (D) et (E) font connaître que, pour que ces vibrations deviennent synchrones, il faut que toutes les valeurs de soient commensurables entre elles, afin qu’il y ait un certain intervalle de temps après lequel, les fonctions et reprenant toujours les mêmes valeurs, les équations mentionnées redeviennent aussi exactement les mêmes.

Cette condition cependant n’est point nécessaire, si l’on suppose que les équations dont il s’agit soient vérifiées indépendamment des quantités et ce qui a lieu lorsque chacune des intégrales

s’évanouit d’elle-même. Il ne sera donc pas inutile d’examiner ici quelles