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Cinq heures après le départ de Jacques, Angéline recevait le télégramme suivant :

Québec, le 20 novembre 19…
Mademoiselle Angéline Guillou,
Rivière-au-Tonnerre.

Arrivé sain et sauf avec compagnon. Écris par premier courrier.

Jacques.


Ce court message réjouit plus l’âme d’Angéline que l’annonce de la découverte de son trésor par Jacques. Elle le savait sain et sauf, cela suffisait à son bonheur présent, et elle se rendit immédiatement à l’église pour remercier Notre-Dame de la Garde du sauf-conduit qu’elle avait accordé à son fiancé et à son compagnon.

Quinze jours plus tard l’arpenteur Marcheterre convalescent, recevait la nouvelle que son guide était rendu à bon port en compagnie des deux aides qui étaient allés à sa rencontre. Le dernier bateau étant parti avant leur arrivée, ils durent se résigner à passer une partie de l’hiver à Natashquan en attendant qu’un brise-glace du gouvernement qui visitait la Côte une fois ou deux durant l’hiver vint les chercher.


XVII


Jacques fit au ministère un rapport détaillé de ses opérations au cours de l’été, de même que du résultat de ses recherches au sujet des aviateurs supposés égarés dans ces forêts.

— Je suis d’autant plus aise de vous féliciter, lui dit le ministre, quand il alla lui raconter verbalement, à sa demande, le résultat de ses exploits, que j’avais très peu confiance dans l’entreprise. J’ai cédé aux sollicitations du