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70 de l’espèce.  

« On ne peut, continuent les rapporteurs, maîtriser les élans de son imagination, lorsqu’on voit encore conservé avec ses moindres os, ses moindres poils et parfaitement reconnoissable, tel animal qui avoit, il y a deux ou trois mille ans, dans Thèbes ou dans Memphis, des prêtres et des autels. Mais sans nous égarer dans toutes les idées que ce rapprochement fait naître, bornons-nous à vous exposer qu’il résulte de cette partie de la collection de M. Geoffroy, que ces animaux sont parfaitement semblables à ceux d’aujourd’hui. » Annales du Muséum d’Hist. natur., vol. I, p. 235 et 236.

Je ne refuse pas de croire à la conformité de ressemblance de ces animaux avec les individus des mêmes espèces qui vivent aujourd’hui. Ainsi, les oiseaux que les Égyptiens ont adorés et embaumés, il y a deux ou trois mille ans, sont encore en tout semblables à ceux qui vivent actuellement dans ce pays.

Il seroit assurément bien singulier que cela fût autrement ; car la position de l’Égypte et son climat sont encore, à très-peu près, ce qu’ils étoient à cette époque. Or, les oiseaux qui y vivent s’y trouvant encore dans les mêmes circonstances où ils étoient alors, n’ont pu être forcés de changer leurs habitudes.

D’ailleurs, qui ne sent que les oiseaux qui