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dégradation de l’organisation

Une autre preuve de la dégradation de l’organisation des reptiles nous est offerte dans leur respiration : d’abord, ce sont les derniers animaux qui respirent par un véritable poumon ; car, après eux, on ne retrouve dans aucun des animaux des classes suivantes un organe respiratoire de cette nature ; ce que j’essayerai de prouver en parlant des mollusques. Ensuite, chez eux, le poumon est, en général, à cellules fort grandes, proportionnellement moins nombreuses, et déjà fort simplifié. Dans beaucoup d’espèces, cet organe manque dans le premier âge, et se trouve alors remplacé par des branchies, organe respiratoire qu’on ne trouve jamais dans les animaux des rangs antérieurs. Quelquefois ici, les deux sortes d’organes cités pour la respiration se rencontrent à la fois dans le même individu.

Mais la plus grande preuve de dégradation à l’égard de la respiration des reptiles, c’est qu’il n’y a qu’une partie de leur sang qui passe par le poumon, tandis que le reste arrive aux parties du corps, sans avoir reçu l’influence de la respiration.

Enfin, chez les reptiles, les quatre membres essentiels aux animaux les plus parfaits commencent à se perdre, et même beaucoup d’entre eux (presque tous les serpens) en manquent totalement.