Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/143

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Les trachées aquifères consistent en un certain nombre de vaisseaux qui se ramifient et s’étendent dans l’intérieur de l’animal, et qui s’ouvrent au dehors par une multitude de petits tubes qui absorbent l’eau : à l’aide de ce moyen, l’eau pénètre continuellement par les tubes qui s’ouvrent au dehors, circule, en quelque sorte, dans tout l’intérieur de l’animal, y va porter l’influence respiratoire, et paroît en sortir en se versant dans la cavité alimentaire.

Ces trachées aquifères constituent l’organe respiratoire le plus imparfait, le moins actif, le premier que la nature a créé ; enfin, celui qui appartient à des animaux dont l’organisation est si peu composée, qu’ils n’ont encore aucune circulation pour leur fluide essentiel. On en trouve des exemples remarquables dans les radiaires, telles que les oursins, les astéries, les méduses, etc.

Les branchies constituent aussi un organe qui respire l’eau, et qui peut, en outre, s’accoutumer à respirer l’air à nu ; mais cet organe respiratoire est toujours isolé, soit en dedans, soit en dehors de l’animal, et il n’existe que dans des animaux dont l’organisation est déjà assez composée pour avoir un système nerveux et un système de circulation pour leur sang.

Vouloir trouver des branchies dans les radiaires et dans les vers, parce qu’ils respirent l’eau,