LE système nerveux, considéré dans l’homme
et dans les animaux les plus parfaits, se compose
de différens organes particuliers très-distincts, et
même, suivant son perfectionnement, de divers
systèmes d’organes qui ont entre eux une
connexion intime, et qui forment un ensemble
très-compliqué. On a supposé que ce système étoit
partout le même dans sa composition, sauf plus
ou moins de développement dans ses parties, et
les différences que les diverses organisations des
animaux ont exigé dans la grandeur, la forme
et la situation de ces parties. De là, les diverses
sortes de fonctions qu’on lui voit produire dans
les animaux les plus parfaits, furent toutes
regardées comme étant le propre de son existence
dans l’organisation animale.
Cette manière de considérer le système nerveux ne peut nous éclairer sur la nature du système d’organes dont il s’agit ; sur ce qu’il est nécessairement dans son origine ; sur la composition croissante de ses parties à mesure que l’or-