Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/286

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subtil qui l’occasionne, il a celle de constituer une puissance qui donne aux animaux qui la possèdent, le pouvoir de produire eux-mêmes des mouvemens et des actions.

En effet, ce sentiment, formant un tout très-simple, par sa généralité, est susceptible d’être ému par différentes causes. Or, dans ses émotions, pouvant exciter des mouvemens dans les portions libres du fluide nerveux, diriger ces mouvemens, et envoyer ce fluide excitateur à tel ou tel muscle, ou dans telle partie des hémisphères du cerveau, il devient alors une puissance qui fait agir ou qui excite des pensées.

Ainsi, sous ce second rapport, on peut considérer le sentiment intérieur comme la source où la force productrice des actions puise ses moyens.

Il étoit nécessaire, pour l’intelligence des phénomènes qu’il produit, de considérer ce sentiment sous les deux rapports que je viens de citer ; car, par sa nature, c’est-à-dire, comme sentiment d’existence, il est, pendant la veille, toujours en action ; et par ses facultés, il donne naissance passagèrement à une force qui fait agir.

Enfin, le sentiment intérieur ne manifeste sa puissance, et ne parvient à produire des actions, que lorsqu’il existe un système pour le mouvement musculaire, lequel est toujours dépendant