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MÉDITATIONS POÉTIQUES.

de la vie, qui ne se passionnent plus, mais qui s’intéressent encore. Canova y venait aussi presque tous les jours. C’était le Praxitèle du siècle. Du fond de son atelier, il régnait sur l’empire des arts dans toute l’Europe. Les rois, les princes, les ministres, obtenaient comme une faveur de venir le voir travailler. Cette existence rappelait celle de Raphaël refusant le cardinalat.

En quittant Rome, j’adressai cette Méditation à la duchesse de Devonshire.

Elle mourut peu de temps après. En ouvrant son testament, ses exécuteurs trouvèrent mon nom parmi ceux des amis particuliers à qui elle avait voulu laisser une trace de son affection après la vie. Elle me léguait un des monuments qu’elle avait élevés à la gloire de l’Italie, la patrie de ses derniers jours.