Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 16.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ONZIÈME VISION



 
À chaque acte infernal de ce lugubre drame,
Le visage des dieux montrait leur joie infâme.
On lisait sur leurs fronts, moites de cruauté,
Que la douleur humaine était leur volupté,
Et plus ce jeu féroce outrageait la nature,
Plus l’applaudissement égalait la torture.
Des battements de mains la salle s’ébranlait.
Du féroce Nemphed le front seul se voilait.
Distrait, et sur les yeux la paupière abaissée,
Il roulait dans son front quelque lourde pensée ;