Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 2.djvu/166

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Quand il n’y a plus d’enfants à précipiter, elles se prennent l’une l’autre par la main, commencent une danse en rond, aussi près que possible du bord du précipice ; et la première d’elles qui, le premier tour fait, arrive sur le bord, s’en élance, et roule de roche en roche jusqu’au fond de l’horrible abîme. Cependant le cercle ou le chœur continue à tourner, et, à chaque tour, une danseuse s’en détache de la même manière, jusqu’à la soixantième. On dit que, par une sorte de prodige, il y eut une de ces femmes qui ne se tua point dans sa chute. »


Voilà un des prodiges d’héroïsme et d’infortune dont notre âge est chaque jour témoin… Et l’Europe regarde !!!…