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ACTE II, SCÈNE II
SCÈNE DEUXIÈME
ADRIENNE, SALVADOR, SERBELLI.
Adrienne est assise, les mains sur ses yeux, abîmée dans ses émotions.
— On voit entrer à droite, par l’escalier, Salvador accompagné de son frère ; ils causent ensemble à voix basse dans le compartiment du souterrain plus éclairé à droite du spectateur, séparés du souterrain d’Adrienne par d’énormes piliers.
serbelli.
Voila notre ambulance, et voici la sentine,
Réceptacle du vice et de l’indiscipline.
Il montre le souterrain à gauche.
salvador.
Le général en chef me demande un rapport
Sur ces lieux, sur l’hospice… Et c’est un coup du sort,
Car c’est ici, je crois, qu’on jeta sous la porte
Ce serpent familier de Toussaint.
serbelli.
Cette enfant ?
salvador.
Les projets de Toussaint, la retraite du noir.
Quand un péril menace, il n’est tel qu’un service
Pour changer en triomphe un moment de supplice.
serbelli.
Tu cours quelque péril ?
salvador.
Ne répètent-ils rien ?… Sont-ils sourds ? sont-ils sûrs ?
serbelli.
Aussi sourds que la pierre, aussi sûrs que l’oreille.