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TOUSSAINT LOUVERTURE.
un soldat.
Non, non, exécutez lordre des commandants ;
Tous les nègres dehors ! Point d’ordures dedans.
À un de ses camarades en tirant Toussaint dehors par ses haillons.
Il est plaisant, dis donc, ce lézard sans écailles
Qui croit que pour son trou l’on a fait ces murailles.
toussaint.
Non, nous mourrons ici.
adrienne.
Prenez pitié de nous !
toussaint.
Par votre toit natal !
adrienne.
J’embrasse vos genoux !
un soldat, secouant les lambeaux de la tente de Toussaint et ricanant.
Ah ! ah ! vieille araignée ! ah ! c’est la que tu couches ?
un autre soldat, à Toussaint.
Dans tes toiles, dis donc, crois-tu prendre des mouches ?
un autre soldat.
Va, tes meubles infects sont bientôt balayés.
Sapeurs, déménagez sa case avec les piés.
Les soldats se préparent à arracher les piquets de la tente.
toussaint, embrassant les piquets de la tente pour les défendre.
Non ! c’est le seul asile où s’abrite ma vie,
Ensevelissez-moi dessous.
madame leclerc, revenant sur ses pas, suivie de l’état-major du général, et apercevant Toussaint aux prises avec les sapeurs.
Quel tumulte indécent… Que veut-on à ce noir ?
Soldats ! cessez ce jeu. Vous, Albert, allez voir.
adrienne, se faisant jour à travers les soldats, s’arrête un instant en voyant madame Leclerc ; elle lève les mains, bondit vers elle, puis
semble faire un effort sur elle-même, et dit à part :
C’est elle dont Albert… Oh ! oui, j’en suis certaine ;