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troisième époque.

En écoutant de loin leur naïf entretien,
Jaloux, je comparais leur sort avec le mien ;
Et le vent m’apportait quelque rire folâtre,
Où se mêlait la voix de la vierge et du pâtre.


Je quittai cette scène, emportant dans mes yeux
Ce tableau du bonheur comme un rêve des cieux,
Plus dévoré du feu de mon inquiétude,
Plus seul dans ma pensée et dans ma solitude,
Et me promettant bien de ne plus m’approcher
De ces eaux où ma soif s’accroît sans s’étancher.