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troisième époque.

Et son front, tout baigné de sueur ou de pluie,
Renversé vers le ciel pour qu’un rayon l’essuie,
Je le vois accourir de loin, et tout à coup
Sur un pic du glacier m’apparaître debout ;
Je crois voir, tout troublé, la céleste figure,
Comme un être idéal au-dessus de nature,
Se détacher de terre et se transfigurer,
Et je suis quelquefois tenté de l’adorer.
Mais de sa douce voix la tendre résonance
Me rappelle à moi-même, et me montre Laurence !