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CHAPITRE III.

LXXVII

— Allons, mon garçon, viens avec nous pour nous montrer les sentiers qui raccourcissent la descente vers Lucques, cria tout à coup à Hyeronimo le chef des sbires. Nous te donnerons une poignée de baïoques pour la récompense

— Volontiers, messieurs, répondit gracieusement Hyeronimo en reprenant ses sandales ferrées et en jetant à terre sa zampogne, mais je n’ai pas besoin de baïoques pour rendre service ; nous sommes assez riches à la cabane, avec nos châtaigniers et notre maïs, pour donner aux pauvres pèlerins sans rien demander aux riches comme vous.

Il se mit à marcher gaiement devant eux en laissant la pauvre Fior d’Aliza, un pied levé, tout étonnée et toute triste de ne plus pouvoir continuer la danse, par un si beau matin d’automne.

LXXVIII

De ce jour-là monsieur, il n’y a plus eu une belle matinée pour nous.